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nous, rhabillait déjà de facultés et d’organes monstrueux.


X.


Nous avançons, étonnés des variations énormes que présente la végétation de cette planète. En effet, des arbres d’une vigueur effrayante s’élèvent comme des montagnes, comme des pics superbes ; et sous leur cime, abritant une circonférence de plus de mille pas, des végétaux délicats, d’une transparence vitrée et d’une ténuité microscopique, étalent leurs rameaux filiformes.

L’espèce des plus hauts arbres, qui dominent le front lointain des forêts et y creusent de profondes anfractuosités, est le Syphus, immense végétal aux mille bras incessamment ramifiés et perdant ses derniers ramuscules dans les nuages du ciel. Sur ce globe, le Syphus n’a de comparable pour l’étendue qu’un arbre marin, appelé le Tarrios, qui suspend de vastes forêts sur la plaine liquide des océans.