n’occupe plus ma pensée ; je me crois, je suis réellement sur un globe dans le tourbillon de Star.
Effrayé d’abord de l’audace de mon projet et du vide immense, de l’isolement sans limites qui peut-être m’attend, j’y cherche avec inquiétude des traces du passage d’êtres intelligents et sociables ; mais rassuré bientôt par la certitude acquise qu’une telle nature, que cet univers somptueux ne saurait être ni rationnel, ni complet s’il n’était habité par des individus capables d’apprécier et de sentir ses poétiques beautés, je me laisse aller avec ravissement à l’espoir d’admirer et de vivre, en esprit au moins, sur cette sphère merveilleuse.
C’en est fait ! D’un seul bond, vous avez pénétré avec moi dans ce nouvel univers.
Cependant, si, dans ce voyage éthéréen que nous venons d’accomplir à travers l’océan de l’incommensurable espace, notre pensée, rasant dans son vol les étoiles semées sur sa route comme autant d’îles lumineuses, avait pu s’arrê-