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spongieux, qui frappent sur des lamelles d’un alliage, dense, élastique et agréablement sonore.

Pour leurs fêtes et solennités publiques, les Tasbarites ont inventé un instrument gigantesque pour lequel ils ont édifié, dans un des quartiers du centre de la ville, une énorme tour surmontée d’une plate-forme. C’est sur cette plate-forme que se dressent les immenses batteries d’un instrument colossal, moitié orgue, moitié carillon, et dont les accords peuvent être entendus distinctement dans un rayon circonscrivant la moitié de la ville de Tasbar. La seule fois où il me fut donné de l’entendre, cet instrument était touché par Mundaltor, qui est regardé comme le père des beaux-arts dans l’univers starien.

Les musées de Tasbar sont de beaucoup les plus beaux et les plus riches de cet univers. Et cependant je vous assure que la peinture est par excellence l’art vénéré et chéri des peuples stariens sans exception. Demandez à un Tasbarite, comme à un indigène de Risdolie, ce qu’il admire le plus au monde ; il vous répondra : « Un grand peintre. »