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le bas ou le rebord de la tunique, à la ceinture et à l’extrémité des manches, apparaît seule l’étoffe colorée. Une cravate de guipure, aux gracieux dessins, laisse retomber ses nœuds frangés sur le haut de la poitrine. Enfin, leur habillement est complété pour la ville d’un vaste manteau, aux larges manches et aux longs plis, fait de velours ou de brocard, et d’un chapeau de même étoffe, mais orné d’aigrettes et de crins bouclés et flottants, aux ondulations desquels brillent, comme des paillettes, un semis de perles ou des grappes de petits diamants d’un vif éclat.

La loi de Marulcar, qui a posé une limite à la possession des immeubles, empêche ici une trop grande accumulation des fruits du travail, et dirige les capitaux vers les objets d’art et de luxe ; la propriété mobilière étant illimitée. Je ne crois pas me tromper en disant que c’est là un des secrets de l’activité intellectuelle des Stariens.


Le territoire occupé par la ville de Tasbar comprend, comme nous l’avons dit, toute une vaste contrée. Au sud se trouve le port où arrivent à chaque instant d’innombrables vaisseaux qui