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enseignaient publiquement dans les temples-écoles de Tasbar. Le goût pour les œuvres de l’esprit devint tellement général que les Tasbarites tinrent bientôt le monde entier dans une attention perpétuelle en jetant tous les jours de nouveaux chefs-d’œuvre en pâture aux délectations de la pensée humaine. Les peuples voisins, attirés sans cesse à Tasbar, et jaloux de participer à tant de gloire, demandèrent à former corps avec les Tasbarites et s’unirent à eux par accession.

Cet exemple fut le signal d’une révolution qui s’opéra dans les autres contrées du globe. Les nations fractionnées se groupèrent autour des peuples les plus éclairés, et le monde starien se réduisit bientôt à quelques États, qui s’attachèrent à resserrer entre eux les liens de la confédération en définissant pour tous l’autorité protectrice de l’Axiarchie.

Mais ce qui rendit les Tasbarites si sympathiques aux Stariens, ce fut d’avoir montré au monde combien l’habitude des plaisirs de l’intelligence pouvait améliorer et ennoblir la race humaine ; ce fut d’avoir fait sentir combien était vraie la foi nouvelle annoncée par les Nemsèdes et développée dans ses conséquences par leur