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si c’est le contraire qui arrive. Donc, éloigner la douleur et multiplier les jouissances, paraît être à Marulcar l’unique objet de toute philosophie et de toute morale.

Le moraliste starien se livre ensuite à l’examen de la nature et de la qualité des jouissances pendant la vie. En voici un aperçu :

La satisfaction des besoins physiques, exécutée avec délicatesse, savoir-vivre et modération, répand sur l’existence un charme indispensable à cette partie du bonheur qui constitue le bien-être, tandis que l’exagération et les excès où nous font tomber nos appétits sont seuls capables d’émousser et même d’empêcher toute émotion de véritable plaisir.

Les affections, l’amitié, l’amour et tous les sentiments qui suffiraient dans certaines conditions au bonheur de la vie, peuvent encore être développés et rendus plus aimables et plus doux par ce que Marulcar prétend être la source des plus hautes jouissances, c’est-à-dire par l’instruction et l’éducation de l’esprit.

Le développement des facultés intellectuelles, voilà le cri répété et l’enseignement de tout le livre de Marulcar. C’est l’intelligence, c’est la