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LES LIVRES STARIENS.




La déclivité des sentiers était encore obstruée par des monticules de neige, ou entrecoupée de petites roches dressées en écueils. Porteur du fardeau dont je m’étais chargé aux sommets supérieurs de la montagne, je descendis deux jours encore, avant de retrouver la caverne où les guides indiens ont coutume de faire déposer aux voyageurs qui montent la portion des provisions de bouche dont le poids les surchargerait. J’y arrivai mourant de fatigue et de faim ; car je ne possédais plus dans ma gibecière que quelques croûtes de pain desséché que j’étais obligé de faire ramollir dans de l’eau de neige.

Je me reposai un demi-jour ; et l’esprit encore tout rempli des scènes qui l’avaient épouvanté naguère, j’ouvris le pupitre dont j’étais devenu le possesseur. Il était d’un bois précieux, recouvert d’une enveloppe de métal ciselé. J’en tirai quelques-uns des livres et des manuscrits qu’il contenait. Ce n’était ni du persan, ni