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ture humaine orgueilleuse, telle avait été la loi unique des sociétés stariennes dans les satellites. Cette loi, elle n’était écrite dans aucun code, mais elle était vivante au fond de tous les cœurs. Quand vint Marulcar, chef élu de la nation, son génie tint à honneur, en prenant le commandement, de résumer la pensée commune en écrivant sur son drapeau : Exaltation de l’homme. Mais cette loi ainsi proclamée était bien pour l’homme starien la loi naturelle ; ce n’était que la synthèse des sentiments qui dominaient son esprit et ses rapports sociaux.

Et d’ailleurs, quand bien même Marulcar eût succombé comme chef de nation à des tentations de despotisme, eût-il enchaîné par des lois restrictives la liberté de cet être, dont le juste orgueil même s’accommodait déjà assez mal des entraves que la nature et ses infirmités avaient posées à l’expansion de ses facultés ? Eût-il consacré la domesticité chez des hommes trop fiers de leur sang pour le vouloir trouver obéissant et avili chez un semblable ? Eût-il regardé indifféremment la douleur et la misère, quand tout homme starien, se considérant, lui et sa race, comme un être précieux, trouvait la misère dé-