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Dans la nuit de Rudar, qu’un voyageur explore
Ses morts, ses feux follets et ses hommes d’airain ;
Ou qu’emporté plus loin vers la Terre incolore
Il sonde les secrets d’un monde cristallin !

Va ! la terre patrie est plus riche et plus vaste ;
Star sourit à de plus beaux cieux.
Là-haut, notre bonheur attend, fidèle et chaste,
Sur le berceau de nos aïeux.


III.


Ce fut dans ces dispositions d’esprit que les trouva l’homme au génie immortel qui parut alors. Cet homme s’appelait Marulcar. Distingué dès son jeune âge par Cosmaël, il étudia d’abord avec lui la médecine et les sciences ; mais devenu bientôt également l’ami des deux autres Longévites, il fut l’élève préféré de tous trois, et, comme ils le disaient, leur fils par l’esprit et la science. D’après le conseil de ses pères spirituels, il résolut d’employer son active puissance morale et sa persévérante énergie à s’adonner exclusivement au projet qui occupait alors toutes les imaginations et tous les courages. Marulcar, désigné au choix du peuple par les Nemsèdes, qui abdiquèrent le pouvoir dans ses mains, fut élu directeur de sa nation dans les deux globes.