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d’un amour attristé pour la planète dont le disque les couvrait de ses vastes proportions, était depuis longtemps chanté sur toutes les plages de Tassul et de Lessur et dans l’espace intermédiaire sillonné par les abares, et ce chant, attribué à Séelevelt, avait tenu en haleine la pensée du retour.


II.
hymne de séelevelt.


Dans les champs de Tassul couverts des moissons blanches
Du grave hermaphrodite, ô Starien, souvent,
Quand mille oiseaux brillants font chatoyer les branches,
Ton regard dans l’espace erre et cherche en rêvant.

Notre terre patrie est plus riche et plus vaste ;
Star sourit à de plus beaux cieux.
Là-haut, notre bonheur attend, fidèle et chaste,
Sur le berceau de nos aïeux.

Cours à ces bois fleuris, que Lessur t’abandonne,
Ecouter les concerts d’un peuple d’inspirés.
Ces lieux sont parfumés ; un doux fluide y donne
Des jets de volupté pour tes sens enivrés.

Mais la terre patrie est plus riche et plus vaste ;
Star sourit à de plus beaux cieux.
Là-haut notre bonheur attend, fidèle et chaste,
Sur le berceau de nos aïeux.