Page:Defontenay, Star ou Ψ de Cassiopée, Ledoyen, 1854.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VII.


Quand les Stariens voulurent s’héberger sur ce monde, ils se trouvèrent extrêmement mal à l’aise dans les demeures des Éliériens dont la diaphanéité, non-seulement contrariait leurs habitudes, mais encore froissait leur pudeur dans les circonstances honteuses de la vie commune. Ils se construirent donc avec les abares, en guise de murailles, une vaste maison qu’ils recouvrirent de toiles et dont ils garnirent l’intérieur de tapis.


VIII.


Les Stariens, campés sous cette tente obscure,
Reçoivent chaque jour des hôtes bienveillants
Un pain limpide et clair comme l’eau la plus pure,
Des vins décolorés et des fruits transparents.

Le feu vint à manquer ; ils vont à la clairière
Détacher les rameaux d’un puissant végétal,
Et la flamme invisible, un rayon de lumière
Jaillit en pétillant de ce bois de cristal.
 
Ces hommes d’Élier à la pâleur d’opale,
Pleins de douce bonté, de franchise amicale,