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opaline de leur corps. Leurs yeux seuls, construits comme les nôtres, sont d’un blanc entièrement opaque. Les muscles de cette race humaine ont l’apparence des faisceaux fibreux de l’amiante. Le sang qui coule dans leurs artères est pareil à de la lymphe ; le sang veineux semble être du chyle ou du lait.

Malgré cette carnation offrant dans toutes ses parties l’aspect vitré d’une opale laiteuse, les hommes d’Élier sont grands, agiles et bien proportionnés. Les femmes, un peu plus petites, sont délicates et légèrement diaphanes. Ces mignonnes créatures, se jouant follement à la surface de la terre limpide d’Élier, paraissaient aux Stariens comme autant de sylphes gracieux balancés dans les airs.


V.



Sur ce monde plus de couleurs ;
La teinte des objets ne rend plus la limite
De leurs contours extérieurs :
Par des tons de lumière elle est ici décrite.
L’œil ne découvre incessamment
Que mille formes pénétrables,
Et poursuit successivement,