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aperçus à travers le globe d’Élier comme si aucun corps n’eût été interposé entre l’observateur et ces astres.

L’arrivée des abares, de ces masses opaques, effraya hors de toute mesure la race animale d’Élier, qui de toutes les parties de ce globe les aperçut flottants sur un des points de sa surface.

En arrivant à Élier, les Stariens ne purent d’abord embrasser d’un seul coup l’ensemble des êtres et des accidents de cette terre. Le premier coup d’œil ne leur révéla que confusion et formes vaporeuses et indéfinies. Leurs regards, inaccoutumés à pareil spectacle, avaient besoin de s’habituer et d’apprendre à voir aux différents points du globe, car la réfraction de la lumière apportait, selon la densité, la position et la distance des objets, des effets dioptriques difficiles à saisir pour des yeux non exercés.


IV.


Plantes et minéraux, mers et vapeurs atmosphériques jouissent ici d’une transparence absolue. Les hommes et les animaux supérieurs seulement tranchent sur ce tout par la translucidité