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chée, est formée de fibres grisâtres, serrées et puissantes. Leur peau, uniformément argentée, brille d’un éclat métallique assez vif. Au lieu de cheveux, leur tête est recouverte d’écailles étroites, longues et luisantes, auxquelles les mouvements des muscles du crâne impriment un bruit analogue à celui que rendent les serpents à sonnettes. Leurs yeux d’un vert émeraude ont la prunelle d’un jaune de feu, et jettent une phosphorescence singulière. Du reste, leur caractère est triste et taciturne, car leur vie est une lutte acharnée et continue contre un danger que la nature a placé plus près d’eux, peut-être, que des autres espèces humaines :

Ce danger, c’est la Mort…


V.


La mort, déjà pour tous, c’est l’inconnu, le doute ;
Silence vaste et froid, nuit longue qu’on redoute :
La mort, qui fait pourrir notre corps dans un trou,
Emporte encor bien loin notre âme on ne sait où !…


VI.


Eh bien ! cette mort si cruellement réelle pour toutes les races d’hommes qui y succom-