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De grands lichens, d’énormes mousses
Voient leurs bras noirs, leurs larges pousses
Se perdre dans la nuit du ciel.


III.


La tradition conservée par les naturels rapporte qu’aux premiers âges le ciel était sillonné de soleils ; que l’air était pur alors, la terre fertile, et que la végétation aux vives couleurs arrondissait ses rameaux et ses feuilles. Mais dans la suite des temps, disent les Rudariens, le globe trembla sur ses bases agité de convulsions, l’air se corrompit, les eaux éparpillées à la surface de la terre la couvrirent de marécages, et c’est depuis ce moment que ciel et terre, astres et végétaux se sont assombris.


IV.


Voici la description que les voyageurs stariens ont laissée des naturels de Rudar :

Ces hommes, presque tous maigres, grands et osseux, sont doués d’une force musculaire considérable, et toute leur chair, comme dessé-