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Quand les quatre soleils opposés dans les cieux
Des quatre angles du monde envoient croiser leurs feux
Aux plages de Lessur ; parfois, à fleur de terre,
Passent des courants lumineux,
Un fluide inconnu traverse l’atmosphère ;
Cette tiède électricité
Aux doux ravissements, aux plus vives étreintes
Livre le peuple transporté ;
Ses secousses, surtout, lui dardent les atteintes
D’une céleste volupté.
Alors ce monde entier s’ébat, palpite et vibre
À chaque jet que pousse un courant sensuel,
Et toute vie, alors, sent tressaillir sa fibre
Aux transports délirants d’un spasme universel.


V.


Il serait impossible de donner ici une idée, même incomplète, de la perfection des arts, et en particulier des arts reproducteurs de la couleur et de la forme. La peinture y était exercée avec un goût tel que les Stariens qui y avaient excellé, que Mundaltor le Nemsède qui l’avait cultivée pendant le cours de sa longue existence, ne pouvaient se rassasier de contempler les prodiges picturaux des Lessuriens. Mais les merveilles de l’architecture lessurienne leur parurent mé-