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doute brise quelquefois à ses yeux comme aux yeux du monde. Combien de pères, ayant le besoin de la paternité profond et nécessaire, ont regretté de n’être pas, comme les femmes, liés plus complétement à la procréation d’un individu de leur sang ?

Grande, très-grande est la sollicitude du Tassulien pour ses enfants, et cette sollicitude n’est égalée que par le respect et l’attachement des enfants pour l’unique auteur de leurs jours. La famille, basée sur l’amour paternel et le dévouement filial, est fortement établie chez les Tassuliens. Comme le mariage ne saurait exister, les enfants ne quittent jamais leur père pour suivre un étranger, et le patriarche meurt entouré de sa lignée dont les regrets le suivent même au-delà du tombeau.

Dans cette société, malheur aux stériles, condamnés à passer une vie de solitude sans espérance pour leurs besoins d’aimer. Aussi presque tous les Tassuliens à qui la nature a refusé le don de la paternité recourent de bonne heure au suicide. Une particularité de l’organisation physique de cette race lui en fournit un moyen d’une extrême commodité. Les Tassuliens ont le cœur placé