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Ramzuel monte, monte, s’éloigne avec la vitesse d’une bombe pointée contre le zénith.

Bientôt il a gagné des régions assez distantes de Star pour que la planète, d’un aspect déjà phosphorescent, paraisse aux voyageurs éthéréens embrasser dans l’éloignement le dessous des cieux.

Il monte encore, et la phosphorescence devient une véritable clarté lunaire ; il monte, et la terre n’est plus, de ce côté du ciel, qu’un disque immense qui effraie l’œil de sa masse énorme.

Ramzuel s’éloigne encore ; mais enfin, plein d’angoisse et d’incertitude, il s’arrêta un moment dans l’espace.

Or, en ce moment même, en regardant autour d’eux, Ramzuel et les Nemsèdes furent épouvantés du morne silence des cieux et de la solitude incommensurable pleine de lumière et de vide.

Où allaient-ils se diriger ?…

Au sein de quelle terre allaient-ils se réfugier ?

Les astres étaient encore si loin…

C’est alors que le disque frais et souriant de Tassul vint à leur apparaître.