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reté, fut tout à fait déifié, et eut des temples de son vivant, ni plus ni moins que l’Oxyure. On croit, du reste, que la supercherie des prêtres repleux contribua fortement à amener ce résultat. Voici, en deux mots, l’histoire du dieu Corlaop :

Ce Cétracite, qui était arrivé à un âge avancé, après avoir successivement survécu à plusieurs femelles, épousa à quatre-vingts ans une repleuse appelée Rédidou. Celle-ci, au bout d’une année, mit au monde un enfant de sang repleu. Corlaop, qui ne se rappelait pas qu’aucun Cétracite eût jamais eu de progéniture, voulait tuer la repleuse et son fils, lorsque le grand-prêtre de l’Oxyure, qui était le parent et probablement le séducteur de Rédidou, fit interpréter cet événement comme un miracle du Ciel ; et Corlaop se consola de sa mésaventure en faisant le dieu dans un temple splendide autrefois consacré à Ruliel.


L’hérédité se transmettant par les femmes, à Cassupif succéda un fils de sa soeur, nommé Bénoraou. Ce prince repleu fut certes le plus capricieux et le plus fantaisiste des empereurs de sa