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à présent une âme immortelle, et s’attribuèrent un paradis de jouissances futures réservées surtout en perspective aux guerriers et aux membres du clergé.

On dit que Portamoüt, en voyant les instincts orgueilleux et bas de l’espèce qu’il gouvernait et se rappelant la majesté et la franchise de la race humaine, se repentit, avant de mourir, d’avoir été l’un des instruments de la destruction de l’homme sur la terre. Il regretta, dit-on, que cette admirable sphère, que cette nature étincelante n’eût plus pour spectateurs que des êtres dégradés et incapables d’en sentir les charmes et la poésie.


Portamoüt avait épousé une repleuse nommée Oussanru. Comme il ne devait pas laisser d’enfants, ce fut son frère de mère, le repleu Cassupif, qui lui succéda. Ce dernier épousa la reine Oussanru, de laquelle il eut plusieurs enfants. Cassupif était une sorte de repleu idiot et débile. Les chefs de l’armée et les nobles, voyant l’insanité du nouvel empereur, se divisèrent pour s’emparer du pouvoir, et entassèrent massacres sur incendies et pillages sur viols. La