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haut de son dédain un autre individu de sa race encore plus abject que lui.

L’homme, qui avait réduit le repleu à l’état domestique, avait trouvé en lui un serviteur d’une soumission passive, et souvent d’une bassesse cauteleuse. Mais s’il pouvait se plaindre du naturel gourmand, poltron et dissolu du second être de la création, il s’en consolait en voyant qu’il possédait l’intelligence et le goût de la servitude. Malgré l’esprit querelleur que les repleux montraient entre eux, jamais aucune révolte, aucune insubordination n’avait été à craindre ; car le fond même de leur caractère était une poltronnerie batailleuse et vantarde que le succès ou la peur, seuls, auraient pu rendre féroce. Quand l’homme fut détruit et passé à l’état fossile, les repleux, avec cette humeur querelleuse, apportèrent dans leurs relations mutuelles un esprit presque belliqueux, gardant pourtant des instincts d’obéissance et de servilité. Ces défauts en firent une race assez propre à l’état et à la discipline militaires ; aussi, au rebours des hommes stariens chez qui l’armée n’était rien, chez les repleux ce fut l’armée qui fut tout.

Portamoüt eut donc peu de chose à faire pour