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la mère.
Par le ciel, grâce ! n’oubliez pas que c’est moi qui viens de vous livrer onze de mes enfants ; que je me livre moi-même à vos coups. Ah ! par pitié, montrez-vous au moins satisfaits de mon sacrifice.
le décurion.
En haut les arcs, en joue ! archers ! lancez vos flèches !
la mère.
Horreur ! les dix dards sont venus converger en faisceau vers son cœur. Pas un seul de vous n’est innocent de sa mort. Ah ! vous êtes bien vraiment des soldats ! c’est-à-dire des sicaires enrégimentés, inconnus au monde avant Farnozas : Arrière, assassins brutes ! Et bénie soit la peste qui me vengera de vous.
le décurion.
À mon tour !… Laissez-moi la frapper de mes flèches !
la mère.
Je meurs !… mais je ne souffre plus… Oh ! que la mort est douce… Soldat ! merci… pardon !…
le décurion.
Tout est cadavre ici ! Soldats, serrez vos flèches !
fin de la poésie savelce.