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Et mes enfants ! la peste a souillé leur haleine.

Tous, hors l’aîné de mes fils, ont subi les atteintes du fléau. Ils se roulent à cette heure en proie aux cuisants paroxysmes du mal.

Pauvres enfants ! la peste a souillé leur haleine.


Mère ! je brûle ; oh ! viens, viens soulager ma peine.

Votre père est mort le mois dernier aussi desséché que ce barreau de fer, souffrant au front d’un plaisir térébrant et dans les angoisses de la plus douloureuse volupté.

Mère ! je brûle ; oh ! viens, viens soulager ma peine.


S’il me restait un cœur, ma pitié serait vaine.

Voici sept révolutions de Ruliel que les entrailles de votre mère brûlent aussi du feu qui vous consume. Patience, enfants ; vous êtes jeunes et sans force, et le mal sera moins long pour vous, créatures débiles.

S’il me restait un cœur, ma pitié serait vaine.


Écoutez donc ces chants qui montent de la plaine !

Oh ! si c’était la voix des sectaires de Farnozas ; enfants ! nous serions sauvés et guéris tout à l’heure, car la mort serait proche.

Entendez-vous ces chants qui montent de la plaine ?