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récits de ces quatre hommes, qui à ce qu’il paraît, étaient échappés à la mer, qu’ils s’étaient persuadés que quiconque aborderait à cette île ensorcelée serait détruit par le feu des dieux.

Toutefois, ignorant cela, je fus pendant assez long-temps dans de continuelles appréhensions, et me tins sans cesse sur mes gardes, moi et toute mon armée ; comme alors nous étions quatre, je me serais, en rase campagne, bravement aventuré contre une centaine de ces barbares.

Cependant, un certain laps de temps s’étant écoulé sans qu’aucun canot reparût, ma crainte de leur venue se dissipa, et je commençai à me remettre en tête mes premières idées de voyage à la terre ferme, le père de Vendredi m’assurant que je pouvais compter sur les bons traitement qu’à sa considération je recevrais de sa nation, si j’y allais.