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surpris de cela, mais bientôt je conclus que le tremblement de terre devait en être la cause ; et, comme il avait augmenté le bris du vaisseau, chaque jour il venait au rivage quantité de choses que la mer avait détachées, et que les vents et les flots roulaient par degrés jusqu’à terre. Ceci vint me distraire totalement de mon dessein de changer d’habitation, et ma principale affaire, ce jour-là, fut de chercher à pénétrer dans le vaisseau ; mais je vis que c’était une chose que je ne devais point espérer, car son intérieur était encombré de sable. Néanmoins, comme j’avais appris à ne désespérer de rien, je résolus d’en arracher par morceaux ce que je pourrais, persuadé que tout ce que j’en tirerais me serait de quelque utilité.