et aux numéros précédents, figure, l’annonce des livres en vente chez John Darby, et entre autres l’Histoire des Flandres avec une carte par Moll.
D’autre part, M. William Lee a retrouvé dans Applebee’s Journal, dont de Foë était le principal rédacteur, une lettre signée Moll, écrite de la Foire aux Chiffons, à la date du 16 juillet 1720. Cette femme est supposée s’adresser à de Foë pour lui demander conseil. Elle s’exprime dans un singulier mélange de slang et d’anglais. Elle a été voleuse et déportée. Mais, ayant amassé un peu d’argent, elle a trouvé le moyen de revenir en Angleterre où elle est en rupture de ban. Le malheur veut qu’elle ait rencontré un ancien camarade. « Il me salue publiquement dans la rue, avec un cri prolongé : — Ô excellente Moll, es-tu donc sortie de la tombe ? n’étais tu pas déportée ? — Tais-toi Jack, dis-je, pour l’amour de Dieu ! quoi, veux-tu donc me perdre ? — Moi ? dit-il, allons coquine, donne-moi une pièce de douze, ou je cours te dénoncer sur-le-champ… J’ai été forcée de céder et le misérable va me traiter comme une vache à lait tout le reste de mes jours. » Ainsi, dès le mois de juillet 1720, de Foë se préoccupait du cas matériel et moral d’une voleuse en rupture de ban, exposée au chantage, et imaginait de le faire raconter par Moll elle-même.
Mais ceux qui ont étudié de Foë ne semblent pas avoir attaché assez d’importance à un fait bien si-