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colique témoin des lamentables peines de ma pauvre maîtresse pendant tout le temps que je suis demeurée avec elle, et cela vous affligerait le cœur de les entendre raconter.

(Ici elle raconta toute mon histoire jusqu’au moment où la paroisse prit un de mes enfants, et elle s’aperçut que cela l’affectait beaucoup ; il secoua la tête et prononça quelques paroles pleines d’amertume en apprenant la cruauté de ses parents à mon égard).

Le cavalier. — C’est bien, Amy ; j’en sais suffisamment jusque-là. Qu’a-t-elle fait ensuite ?

Amy. — Je ne peux pas vous renseigner davantage, monsieur ; ma maîtresse ne voulut pas me laisser rester avec elle plus longtemps ; elle disait qu’elle ne pouvait ni me payer ni m’entretenir. Je lui disais bien que je la servirais sans gages ; mais je ne pouvais vivre sans manger, vous savez. Je fus donc forcée de la laisser, la pauvre dame, douloureusement contre mon gré ; j’ai appris ensuite que le propriétaire saisissait ses effets, de sorte qu’elle a été, je suppose, mise dehors ; car, comme je passais devant la porte, environ un mois après, je vis la maison fermée ; puis, à peu près quinze jours plus tard, je vis qu’il y avait des ouvriers en train de l’approprier pour un nouveau locataire, je pense, mais aucun des voisins ne put me dire ce qu’était devenue ma pauvre maîtresse, si ce n’est qu’ils racontaient qu’elle était dans un état de misère proche de la mendicité, et que si quelques-unes des bonnes familles des environs ne l’avaient secourue, elle aurait dû mourir de faim. »

Puis elle continua, et lui dit qu’après cela on n’avait plus jamais entendu parler de sa maîtresse ; mais qu’on l’avait vue deux ou trois fois dans la cité, très misérable et très pauvrement vêtue, et qu’on pensait qu’elle cousait pour gagner son pain.



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