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Cela la jeta de nouveau dans les larmes. Mais au bout d’un moment, redevenue maîtresse d’elle-même, elle dit à la Quakeresse qu’elle pouvait se tromper ; qu’elle ferait bien de veiller de près sur elle-même, ou qu’elle pourrait, à un moment ou à l’autre, lui donner quelque renseignement sur mon compte, qu’elle le voulût ou non. Elle était convaincue qu’elle en avait obtenu déjà d’elle sur ce voyage ; car, si je n’étais pas dans la maison, je n’étais pas loin ; et si je ne déménageais pas au plus vite, elle me trouverait.

« Très bien, dit ma Quakeresse. Alors, si la dame n’est pas disposée à te voir, tu me donnes avis de lui dire qu’elle fera bien de se retirer du chemin. »

Elle fut prise d’un accès de rage à ces mots, et déclara à mon amie que, si elle faisait cela, une malédiction s’attacherait à elle, et à ses enfants après elle ; et elle lui annonça des choses si horribles que la pauvre tendre Quakeresse en fut effrayée étrangement, et qu’elle perdit son calme plus que je ne l’avais jamais vue le faire auparavant ; de sorte qu’elle voulut s’en aller chez elle le lendemain matin, et moi, qui étais dix fois plus mal à l’aise qu’elle, je résolus de la suivre et d’aller à Londres également. Cependant, à la réflexion, je n’en fis rien, mais je pris des mesures efficaces pour n’être ni vue, ni trahie, si elle revenait. Je n’en entendis, du reste, plus parler de quelque temps.

Je restai là une quinzaine environ, et, pendant tout ce temps, je n’entendis plus parler d’elle, ni de ma Quakeresse à propos d’elle. Mais au bout de deux autres jours, je reçus de ma Quakeresse une lettre m’informant qu’elle avait quelque chose d’important à me dire qu’elle ne pouvait communiquer par écrit ; elle désirait que je prisse la peine de venir, me conseillant de venir avec le carrosse dans Goodman’s Fields, et d’aller à pied ensuite jusqu’à sa porte de derrière qu’on laisserait ouverte exprès, de sorte que la vigilante personne, même si elle avait des espions, ne pourrait guère me voir.

Mon esprit était depuis si longtemps tenu, pour ainsi dire, éveillé, que presque tout me donnait l’alarme ; ceci principalement m’alarma, et je fus très inquiète. Mais je ne pus