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lui, spécialement quand il s’exprimait avec tant d’ardeur et de passion à propos de l’enfant ; d’autres fois j’étais assaillie de doutes sur sa position de fortune ; d’autres fois encore, j’étais épouvantée en appréhendant que si j’entrais en d’étroits rapports avec lui, il ne vînt à savoir d’une manière ou d’une autre le genre de vie que j’avais mené à Pall Mall et en d’autres lieux, et que cela ne fît mon malheur par la suite ; et de cette dernière considération je concluais qu’il valait mieux le repousser que de l’accueillir. Toutes ces pensées, et bien d’autres, se prenaient si vite dans mon esprit, que j’avais, je le répète, besoin de leur donner issue et de me débarrasser de lui, et que je fus très heureuse qu’il fût parti.

Nous eûmes plusieurs entrevues ensuite, dans lesquelles nous avions toujours tant de préliminaires à franchir que nous n’abordâmes presque jamais le sujet principal. Une fois, il est vrai, il m’en dit un mot, mais j’y coupai court par une espèce de plaisanterie.

« Hélas ! m’écriai-je, ces choses-là sont hors de question maintenant. Il y a bien presque deux siècles que nous avons parlé de tout cela ensemble. Vous voyez que depuis je suis devenue une vieille femme. »

Une autre fois, il y fit encore une légère allusion, et je me mis encore à rire.

« Eh quoi ! de qui parles-tu ? lui dis-je, dans le langage de la secte. Ne vois-tu pas que je me suis faite Quaker. Je ne peux pas parler de ces choses-là maintenant.

» — Mais, reprit-il, les Quakers se marient aussi bien que les autres, et s’aiment autant. D’ailleurs, le costume de Quaker ne vous va pas mal. »

Et il plaisanta encore avec moi, si bien que la chose passa encore une troisième fois. Cependant je commençais à être tendre pour lui, avec le temps, comme l’on dit, et nous devenions très intimes. Si l’accident suivant ne s’était malheureusement pas mis à la traverse, je l’aurais certainement épousé, ou j’aurais consenti à le faire, la première fois qu’il me l’aurait demandé.

J’attendais depuis longtemps une lettre d’Amy, qui, sem-