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escalier » qu’une erreur de perspective ou trop de détails font paraître finalement… étriqué.

Pourquoi l’Opéra ne serait-il pas régi par un conseil formé de personnes trop riches pour vouloir faire de bonnes affaires, mais qui, au contraire, mettraient l’orgueil d’avoir beaucoup d’argent à faire de belles choses ? (Ce n’est qu’une question de tact et de choix.)

Puis un directeur de la musique complètement libre et indépendant, dont les fonctions seraient, d’abord, d’être au courant des mouvements d’art, et ensuite, d’assurer à l’avance un programme d’œuvres rétrospectives et délicatement choisies. — Pourquoi, quand se jouent les drames de Wagner, ne convierait-on pas M. Richter à diriger l’orchestre ? (Je choisis cette indication entre beaucoup d’autres.) Cela serait une condition d’attrait pour le public et de bonne exécution assurée. — Sans vouloir déplorablement insister, ce que je viens d’indiquer n’est pas une innovation, c’est un peu le principe des « Covent-Garden », où les représentations sont parfaites en tout point. Il est regrettable qu’on ne puisse pas faire mieux à l’Opéra, sinon aussi bien. Si même il y a une question d’argent, je ne veux plus comprendre.

Enfin, il faudrait surtout faire immensément de musique et ne pas entretenir le public dans une nonchalance voulue.