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XVIII

CÉSAR FRANCK.

Les Béatitudes de C. Franck ne réclament aucun décor, c’est toujours de la musique, c’est au surplus toujours la même belle musique… C. Franck était un homme sans malice auquel d’avoir trouvé une belle harmonie suffisait à sa joie d’un jour. Et si l’on examine d’un peu près le poème des Béatitudes, on y trouve un lot d’images et de truismes capable de faire reculer l’homme le plus déterminé. Il fallait le génie sain et tranquille de C. Franck pour pouvoir passer à travers tout cela le sourire sur les lèvres ; un bon sourire d’apôtre prêchant la bonne parole et disant : « Laissez faire… Dieu reconnaîtra toujours les siens. » On n’en reçoit pas moins une impression bizarre à entendre la mélodie si particulière de C. Franck sur des vers qui déshonoreraient le moindre mirliton. Du reste, on a beaucoup parlé