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Et posé qu'il soit ancien.
Car Geber dict, que vieulx estoyent
Les philosophes qui l’avoyent,
Mais toutesfois en leurs vieulx jours
Ils jouissoyent de leurs amours.
Et qui la possede, largesse
De tous biens ha, & grand’ richesse.
Seulement d’une once & d’un grain
Toujours est riche, & toujours sain.
En fin se meurt la creature,
De Dieu contente & de Nature.
Cest medecine cordiale,
Et teinture plus qu'aureale.
Cest l’elixir, l’eaue de vie,
En qui tout’ oeuvre est assouvye,
Cest l’argent vif, le soulphre & l’or,
Qui est caché en mon thesor.
Cest le bel huile incombustible,
Et le sel blanc fix & fusible.
Cest la pierre des philosophes
Qui est faicte de mes estoffes :
Ny par aucune geniture
Trouver se peut que par nature
Et par art de scavoir humain
Qu'il administre de sa main.
Je te le dis : je te l'annonce,
Et hardiment je le prononce,
Que sans moy, qui fournis matiere,
Tu ne feras onc œuvre entiere :
Et sans toy, qui sers & ministre,