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Ne son huile jamais ne brusle :
Tant sont mes elementz perfaictz.
Ainsi n’est de ce que tu fais :
Aussi n'est ce pas ton office,
De manier mon artifice.

Pour conclusion je te dis,
Si tu veulx bien noter mes dictz,
Je ne te veulx point abuser,
Que tu ne scaurois infuser,
Par ton feu artificiel,
La grand chaleur que vient du ciel :
Ny par ton eau, huile, & terre,
Tu ne scaurois matiere acquerre
Que peut recevoir influence,
Pour luy donner telle substance.
C'est don de Dieu, donné es cieulx
Aulx elementz à qui mieulx mieulx
Conservé en la simple essence,
Dont nul que moy n'a cognoissance,
Fors l’home, qui en moy se fie,
Et qui scait bien pholosophie.

Mon filz, je ne diray qu'un mot :
Ce scait le createur qui m'ot,
C’est que l’œuvre se fait entiere
D'une seule & vile matiere
Homgenée, en seul vaisseau
Bien clos & en un seul fourneau,
En soy contient qui la perfaict,
Et par seul regime le faict.
Or voy la generation