Page:De la transformation metallique.djvu/67

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Est le grand secret de nature,
Soit en metal, pierre, herbe, ou beste,
Qui descend de vertu celeste.
Bien il y pert: car il garist
L’homme de tous maulx, & nourrist:
Il perfaict metaulx imperfaictz,
Par ses vertus & haultains faictz
Que j'y metz par mon grand scavoir,
Et du thesor de mon avoir.
S’il est donc si perfaict en soy
Qu'il n'en est un pareil, dis moy
S'il ne fault que tele science
Vienne de haulte intelligence:
Veu que nul ne scait faire l’or,
Et que cestuy est le thesor
Des thesors voire incomparable?
C'est un erreur irreparable.
Car si tu ne peus porter dix
Et veulz porter cent, je te dis
Que tu te tue coeur & corps
Ce faisant: sache tes effors.

Mon filz, c’est toute ma science,
Mon hault scauoir, & ma puissance,
Que je prens es cieulx simplement,
Et le fimple de l'element:
C'est une essence primitive
Et quinte en l’elementative,
Que je fais par reductions,
Par temps & circulations
Convertissant le bas en hault,