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Tu cuis aluns, sels, ou pigmentz,
Et fonds metaulx, brusle atramentz,
Tu fais grans & petits fourneaulx,
Abusant de divers vaisseaux.
En effaict je te certifie
Que j’ay honte de ta folie.
Qui plus est, grand’douleur je souffre
Pour la fumée de ton soulphre.
Et par ton feu chauld,qui ardgent,
Tu cuide fixer vif argent
Qui est yolatil & vulgal,
Et non cil dont je fais metal.
Pauvre homme tu t’abuses bien:
Par ce chemin ne feras rien,
Si tu ne marche d’autres pas.
Mal tu uses de mes compas:
Mal tu entens mon artifice.
Mieux vauldrait faire ton office,
Que tant dissoudre & distiller
Tes drogues, puis les congeler
Par alambicz et descensoires,
Cucurbites, distillatoires,
Par pellicans, & matheras:
Jamais tu ne l’arresteras.
Puis tu fais pour ta fixion,
Feu de reverberation,
Voire si tresschauld que tout fond.
Ainsi tes oeuvres se perfont.
Enfin pers l'autry & le tien
Jamaism tu n'y trouveras rien,