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Car nature ha toupte chose
Crée, comme ici je lexpose,
505Tant vegetaulx que mineraulx,
Semblablement les animaulx,
Chascun selon son vray degré
Generante ou elle à priz gré
Comme s’estend sa dominance.
510Non pas que je donne sentence
Que les homes par leurs artz font
Choses natureles et perfont.
Mais il est bien vray quand nature
A formé par sa grande facture
515Les choses devant dictes, l’home
Luy peut ayder, et entendz comme,
Apres par art, à les perfaire
Plus que nature ne peut faire.
Par ce moyen les philosophes
520Scavans et gens de grosse estoffe,
Pour du vray tous vous informer,
Autrement n’ont voulu œuvrer,
Qu’en nature avec la lune
Au mercure mere opportune,
525Duquel apres en general
Font mercure philosophal,
Lequel est plus puyssant et fort,
Quand vient à faire son effort.
Que n’est pas celluy de nature.
530Cela scavent les creatures
Car le mercure devant dit
De nature sans nul desdit,