Page:De la transformation metallique.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qu'est or, vient à un mesme effect,
295Car quand nature a procrée
Ce beau grain perfaict et crée
Au mercure, soyéz certain
Que tousjours tant soir que matin
Sans faillir il se nourrira,
300Augmentera, et perfera
En son mercure luy estant:
Et fault attendre jusques à tant
Qu’il y aura quelque substance
De son mercure sans doubstance:
305Comme faict sur l’arbre la pomme.
Car je faiz scavoir à tout homme,
Que le mercure en verité
Est l’arbre, notéz ce dicté,
De tous metaulx, soyent perfaictz,
310Ou aultres qu'on dict imperfaictz:
Pourtant ne peuvent nourriture
Avoir, que leur seul mercure.
Par quoy je dy, pour deviser
Sur ce pas, et vous adviser,
315Que si vouléz cueillir le fruict
Du mercure, qu'est sol qui luist,
Et l’une aussi pareillement,
Si qu’ilz soyent separément
Loingtains en aucune maniere,
320L’un de l’aultre sans tarder guiere,
Ne pencéz pas les reconioindre
Ensemble, n’aussi les y joindre