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Du mercure, est mine de plomb
235Et aussi la plus convenable
A luy la chose est veritable:
Pour en perfection le mettre,
Cela ne se doibt point obmettre,
Et pour tost le faire venir
240Au grain fix, et toujours tenir.
Car, comme paravant est dict,
Mine de plomb sans contredict
N’est point sans grain fix pour tout vray
D’or et d’argent: cela je scay:
245Lesquelz grains nature y a mis
Ainsi comme Dieu l’a permis:
Et est celuy la seurement
Qui multiplier vrayement
Se peult, sans contradiction,
250Pour venir en perfection,
Et en toute entiere puissance,
Comme scay par l’expérience,
Et cela pour tout vray j’asseure.
Luy estant dedens son mercure,
255C’est à dire non separé
De la mine, mais bien paré.
Car tout metal en mine estant
Est mercure, j’en dis autant,
Et multiplier se pourra
260Tant que la substance il aura
De son mercure en verité.
Mais si le grain fix est osté
Et separé de son mercure