Page:De la transformation metallique.djvu/119

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Et corporelement les faire,
Sans soi d’iceulx vouloir deffaire.
175Puys quand ces deux espritz s’esveillent,
Et les deux spermes se reveillent,
Qui veulent prendre propre corps :
Alors il fault estre records,
Qu’il convient que leur mere meure,
180Nomé mercure, sans demeure :
Puis le tout bien, verifié,
Quand mercure est mortifié
Par nature, ne peult jamais
Se vivifier, je prometz,
185Comme il estoit premierement,
Ainsi que dient certainement
Aulcuns triomphans alchymistes,
Affermantz, en paroles mistes,
De mettre les corps imperfaitz,
190Et aussi ceux qui son perfaitz,
Soubdain en mercure ceurant.
Je ne dys pas que aulcun d’eulx ment :
Mais seulement, sauf leurs honneurs,
Pour certain ce sont vrays jengleurs.
195Il est bien vray que le mercure
Mangera par sa grande cure
L’imperfaict metal, comme plomb,
Ou estaing : cela bien scait on :
Et pourra sans difficulté
200Multiplier en quantité :
Mais pour tant sa perfection
Amoindrira sans fiction,
Et mercure ne sera plus