cevoir dans les prodiges de l'esprit religieux le caractère particulier du nouveau siècle[1].»
Nous convenons des efforts du zèle ; on ne sauroit trop les louer. Du reste ce brillant tableau, réduit à ce qu’il contient d’exact, peut être résumé en ce peu de mots : la religion, objet d’une haine non moins active que persévérante, est attaquée partout, et partout défendue par les vrais chrétiens.
La question qui agite la Grèce est d’un ordre différent. Après une longue et dure servitude, elle combat pour recouvrer son indépendance nationale, et, à force de sacrifices, probablement elle parviendra à la reconquérir, si les vues étroitement intéressées et les basses jalousies de quelques puissances rivales ne la courbent pas de nouveau sous le sabre des musulmans.
Esclaves, depuis deux siècles, dans leur propre pays, et sous quelques rapports plus misérables que les grecs mêmes, persécutés, dépouillés de leurs biens, massacrés au nom de la tolérance, les irlandais demandent à leurs oppresseurs combien de temps encore six millions d’hommes, à qui l’on ne sauroit reprocher d’autre crime que leur atta-
- ↑ Opinion de M. de Bonald sur le projet de loi relatif au sacrilége ; 1825.