richesse seule marque des degrés variables comme elle. Hors de là, il n’existe aucun ordre à maintenir, aucun intérêt à défendre. La chambre des pairs fait donc essentiellement partie d’un système démocratique ; voulût-elle être autre chose, elle ne le pourroit pas ; elle forme nécessairement, avec la chambre des députés, un seul et unique corps divisé en deux sections qui délibèrent à part ; aussi retrouve-t-on dans les deux chambres la même classification identique de leurs membres, un côté droit, un côté gauche, un centre, suivant la nature des opinions adoptées par chacun, et qui partagent également la nation elle-même.
Ce grand corps, divisé par une sorte de fiction, mais réellement un, comme le parlement d’Angleterre, consent comme lui l’impôt, et comme lui fait la loi : nous disons qu’il la fait, et non qu’il y concourt, car les droits attribués sur ce point à la royauté ne sont encore qu’une autre fiction, ainsi qu’on le verra dans un moment.
Or quiconque fait la loi, exerce la souveraineté. Sans juger ce qui est, sans le louer ni le