res familles forment en effet la chambre des pairs ; celle des communes est formée, dans sa plus grande portion, des cadets de ces mêmes familles, et de quelques autres propriétaires, membres aussi de l’aristocratie ; car en Angleterre toutes les terres sont nobles ou privilégiées. Ainsi, les deux chambres, ayant au fond les mêmes intérêts à défendre, et représentant toutes deux une même classe de la société, ne sont réellement que deux parties, l’une élective, l’autre héréditaire, d’un seul corps appelé parlement, en qui réside la souveraineté.
Nos chambres offrent, dans le même sens, deux sections d’un seul et même corps, qu’on pourroit aussi appeler parlement, et qui reçoit effectivement ce nom dans le langage des chambres. Les pairs, à la vérité, possèdent des prérogatives personnelles que les députés ne partagent pas ; leurs titres et leurs fonctions sont héréditaires ; mais il en est de même chez les anglais. L’unique différence est que, chez nous, les pairs ne représentent point une aristocratie qui n’existe pas, et que le temps même ne sauroit former sous l’empire des lois qui nous régissent. Ils ne peuvent, ainsi que les députés, représenter que ce qui est c’est-à-dire une vaste démocratie, dans laquelle la