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CHAPITRE VII.

Des libertés gallicanes.


Malgré l’uniformité de la discipline générale, il peut exister en certains lieux quelques usages anciens, quelques coutumes particulières, ou appropriées à des besoins particuliers aussi, ou indifférentes en soi, coutumes très légitimes quand l’autorité les tolère, et plus encore quand elle les approuve, comme les rescrits des papes et les actes des conciles en offrent de nombreux exemples. Mais pour qui conçoit bien l’unité de l’Eglise catholique ou universelle et l’esprit de son gouvernement, c’est un mot, certes, au moins étrange que celui de libertés ; car il suppose d’une part, que quiconque ne jouit pas de ces libertés subit une sorte de servitude, et d’une autre part, que le pouvoir souverain, quel qu’il soit, ne pourroit s’exercer avec une égale étendue dans toute l’Église, ou qu’une portion de l’Église auroit eu le droit que n’a pas l’Église entière, de le limiter arbitrairement.