nèrent en soupirant et reprirent lentement le chemin de leur demeure. Pouponne marcha quelque temps sans rien dire, se contentant de porter à ses yeux le coin de son tablier blanc, mais arrivée à la porte de la chaumière de sa mère, elle s’arrêta :
— « Ah ! père Landry ! s’écria-t-elle, queu que chose m’dit là, dans mon cœur, qu’mon Balthazar ne reviendra jamais.
XII.
Ce fut pendant l’espace de deux visites que le père Jacques raconta à monsieur et à madame Bossier ce que je viens d’écrire. En s’éloignant, il dit à Chartotte :
— Dimanche prochain, madame, j’achèverai le récit des amours de Pouponne et de Balthazar.
En effet, fidèle à sa promesse, il revint et, à la prière de Charlotte, il reprit aussitôt dîner, les aventures des jeunes amants, au moment où Balthazar venait de quitter sa fiancée.
« Au fond du cœur, dit-il, notre amoureux emportait l’espoir d’un prompt retour, mais, malgré cette es-