un grand étonnement qui tournait au sourire, c’que j’li dirais ?
« Puis, toute rougissante, elle jeta ses bras autour du cou de sa mère et le visage caché sur son épaule, elle répéta :
— « C’que j’li dirais ? eh ben, chère tite mère… j’dirais… oui.
— « Et ça s’rait ben dit, mon enfant ! répondit la brave femme en embrassant sa fille ; Balthazar est un excellent garçon et j’aime tout plein aussi.
« Après le grand effort qu’elle venait de faire pour jeter son secret à deux oreilles humaines, Pouponne avait besoin de quelques minutes de silence. La mère Thériot le comprit et, au bout d’un moment, elle demanda d’une voix un peu tremblante :
— « As-tu songé à l’époque du mariage, ma p’tite fille ?
— « Ma foi non, maman, répondit Pouponne avec un petit air fripon qui lui allait à merveille. Est-ce qué j’suis assez grande pour avoir un mari ?… mais à propos quel âge aviez-vous, mère quand vous avez pris papa ?
— « Tout juste quinze ans.