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bués par rangs de six, et les vieillards, placés à leur suite, dans le même ordre, attendaient avec calme le signal du colonel pour s’acheminer vers la côte. Tous s’étaient résignés, il ne s’élevait pas une exclamation du milieu de cette foule ; ils espéraient que leurs mères, leurs femmes et leurs filles viendraient les rejoindre dans quelques instants et ne pensèrent même pas à leur faire leurs adieux.

« Mais Butler vint bientôt soulever une tempête dans ces cœurs pacifiés, en commandant aux jeunes gens et aux enfants de s’avancer seuls du côté des vaisseaux.

— « Il faut que vous vous embarquiez avant vos parents, dit-il.

— Non ! non ! s’écrièrent tous, nous ne voulons pas partir sans eux… nous ne bougerons pas d’ici à moins qu’ils ne nous suivent… Pourquoi nous séparer ?… voyez ces enfants ? peuvent-ils se passer de leurs mères ? Nous sommes prêts à obéir, mais avec eux… nos parents, nos pères, nos mères, nos épouses !… Il faut qu’ils partent avec nous !

« En même temps ils se retour-