à missié l’curé. Ah ! ah ! c’te bonne farce ! hein les gars !
Mais il avait compté sans son hôte ou plutôt sans le père Jacques : voyant qu’il ne peut apaiser les forcenés qui se battent jusque sur la table, il ordonne aux femmes d’éteindre les lumières et il s’empresse d’aller avertir les jeunes mariés du complot qui se trame contre eux.
— Venez avec moi au presbytère, dit-il, ma calèche est prête, vous pourrez partir de suite et, lorsque ces misérables vous chercheront, vous serez déjà loin.
Pouponne et Balthazar s’empressèrent d’obéir, tout en remerciant chaleureusement le père Jacques. Et pendant que d’un côté l’on dansait avec tout l’entrainement de la jeunesse, pendant que les mariés s’enfuyaient, dans la salle à manger la bataille continuait malgré l’obscurité. Les assaillants avaient réussi à entraîner la table et maintenant se roulaient sur le plancher au milieu des dindons rôtis, des sauces, des jambons et des bouteilles. Nous devons supposer qu’ils étaient dans un état déplorable quand ils reparurent dans la