en donner quelques nouvelles, Au bout d’un moment :
— Vous faisiez partie du corps d’armée du commandant Boishébert, dit-il… du moins c’est c’que vient d’me dire missié l’curé.
— Oui, monsieur, j’étais sous ses ordres.
— Et dites-moi, reprit le vieillard avec une émotion qui faisait mal à contempler, n’avez-vous jamais rencontré à l’armée, un nommé Balthazar ?… Ah ! c’est que, voyez-vous, c’était mon fils !
— Est-ce du capitaine Balthazar Landry que vous voulez parler ? demanda le jeune soldat qui faisait des efforts surnaturels pour contenir son émotion et n’osait lever la tête de peur de se trahir.
— Il n’était pas capitaine que je sache, mais il s’appelait Balthazar Landry, du bourg de Grand Pré… dit le vieillard, qui semblait avoir recouvré ses forces pour parler de son enfant.
— Certes que je l’ai connu… Je vous l’ai dit… il était mon capitaine.
— Votre capitaine ! s’écria le père Landry stupéfait.
Et des larmes se firent jour au tra-