Page:De la Démonomanie des Sorciers (1587).djvu/540

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Et vous n'irez plus sacrisier à vos Satyres diables, apres lesquels nous auez paillardé. Or Wier, qui est Medecin, cognoissant que l'opillation de foye, ny l'oppression de la rate, ne pouuoient s'attribuer aux femmes saines, and gaillardes, and que telle maladie n'aduient qu'en dormant, and que toute l'antiquité auoit remarqué non seulement la copulatiõ des Demons auec les femmes, que les Grecs appellent Ephialtes, les Latins Incubes, comme, aussi des hommes auec les Demons en guise de femmes, qu'ils appelloient Hyphialtes ou Succubes, and que cela se faisoit en veillãt, and continuoit à quelques vns trente, and quarante ans comme Wier mesme a confessé. Il n'a pas dict que c'estoit maladie, mais il a denié, disant que les femmes sont melancholiques, qui pensent faire ce qu'elles ne font poinct, Et neantmoins on n en brusle iamais de furieuses:4 On void en elles la ruse, la discretion, and le iugement de sçauoir constame (02) t denier le faict, comme quelques vnes, ou s'excuser and demander pardon, commeles autres se cacher, and s'enfuir, quine sont poinct les actions de personnes furieuses. Ioinct aussi que les conuictions, tesmoingnages, confrontations, and confessiõs semblables de toutes nations se rapportent iusques au peuple des Indes Occidentales, qui se trouuent semblables auecles autres, and les copulations des Demons auec les femmes, ainsi que nous lisons és Histoires des Indes, comme i'ay remarqué cy dessus. Mais ie demanderoye à Wier quelle maladie se seroit és Sorcieres de penser auoit tué les petits enfans, qui se trouuent -notes- 4l.Diuus, de off. Præsid. ff. Lp n. §.Sane. de parric.ff. Page 555