Page:De la Démonomanie des Sorciers (1587).djvu/512

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REF VTATION DES OPINIONS DE IEAN VVIER. SVR la fin de cest' uure, and fur le poinct de le mettre soubs la presse, l'Imprimeur, auquel i'en auois donné la charge, m'enuoya vn nouueau liure de Lamiis, de Iean Vvier, Medecin, où il soustient que les Sorciers, and Sorcieres ne doiuent estre punies: ce qui a differé l'impression de l' uure. Long temps2 au parauant, Vvier auoit tenu ceste opinion: and sur ce qu'on luy auoit resisté sans toucher les cordes principales d'vn tel subiect, il auroit repliqué en telle sorte, que s'il eust eu la victoire. Qui m'a donné occasion de luy respondre, non par haine: mais premierement pour l'hõneur de Dieu, contre lequel il s'est armé. En second lieu, pour leuer l'opinion de quelques Iuges, ausquels cest homme-là se vante d'auoir faict changer d'opinion, se glorifiant d'auoir gaigné ce poinct par ses liures, qu'on eslargissoit maintenãt les Sorciers à pur and à plain, appellant bourreaux les autres Iuges qui les font mourir: ce qui m'a fort estonné, car il faut bien que telle opinion soit d'vn homme tres-ignorant, ou tres-mes-chant. Or Iean Vvier monstre par ces liures, qu'il n'est -notes- 2in lib. de Præstig. Page 527